16-12-09
2 col.
M. Patelli,
Dans votre dernière édition, vous avez publié des textes pour le moins édifiants. Dans le premier, M. Gaston Deschênes associe le mot «collaborateurs» à occupants, allusion grossière à l'occupation de la France par l'Allemagne. Une façon pas très subtile et diffamatoire de qualifier les anglophones de nazis et de traître tout francophone qui ne baigne pas dans le tribalisme paranoïaque. On a droit, en prime, à une référence aux suppôts de l'effroyable Paul Desmarais, un classique des belles années!
Dans un autre texte, M. Alain Raby condamne votre opinion comme étant «inacceptable et répréhensible». Comme si vous étiez parti en guerre contre un vieux Beatles sans défense ou aviez menacé de violence une reconstitution historique... En agitant le hochet de la «Nation Québécoise», fabriqué par le duo Charest/Harper dans un moment de bassesse électoraliste particulièrement aigu, il exige une rétractation car apparemment «vous faites un tort considérable à la cause française en Amérique».
Gare à ceux qui s'écartent de l'orthodoxie nationaliste! Tout éditorialiste que vous êtes, vous feriez mieux de garder vos opinions de traître génocidaire pour vous. Heureusement que nous sommes habitués aux déclarations délirantes et aux dérapages pittoresques de nos défenseurs de la race. Une partie de leur frustration vient du fait qu'ils savent trop bien que la vitalité d'une langue ne se fait pas à force de lois ou de police linguistique et que Montréal, ancienne métropole (Toronto doit un gros merci au PQ), parlera la langue de ceux qui l'habitent.
N'avoir aucune emprise sur Montréal est une chose, mais tolérer la déviance idéologique à... Montmagny? Jamais! Voilà le crime dont vous êtes coupable, M. Patelli. Si on ne peut pas garder le troupeau intact à Montmagny, où allons nous! Et n'allez pas penser que vous pouvez écrire ce que vous voulez dans «votre» journal car il appartient, comme toutes choses au Québec, à la «collectivité» dont nos ténors virulents se font les gardiens.
Pour répondre à votre question, à savoir si le Québec est ouvert ou fermé, je dirai que ça reflète l'état des routes: généralement ouvert, fermé et borné à certains endroits...
François Picard
Saint-Aubert
mardi 15 décembre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Monsieur Picard,
RépondreSupprimerVous avez droit à vos opinions, que vous exprimez avec beaucoup de couleur, mais, si vous avez aperçu des nazis (anglophones ou autres) dans ma lettre, c'est une vision qui vous est propre, et pas la mienne.
Gaston Deschênes