L'école Saint-Adalbert appartiendra bientôt au passé. Nous avions le nombre d'élèves qu'il fallait dans notre paroisse, mais le choix des parents d'inscrire leurs enfants dans une école voisine nous a défavorisés. Pourquoi? Pourquoi? J'aurais aimé obtenir une réponse à cette question, mais vous avez tous décliné l'invitation à une rencontre. Cela m'aurait peut-être permis de comprendre.
La solidarité. Que signifie ce mot? Dans mon dictionnaire, il s'agit d'un sentiment qui pousse les hommes à s'accorder une aide mutuelle. Malheureusement, ce sentiment est loin de faire l'unanimité. La fermeture de mon école d'enfance en est une preuve. Ma seule consolation est que j'aurai tout fait pour la garder ouverte, alors que d'autres pourront dire «j'aurais dû inscrire mon enfant à Saint-Adalbert dans le but de la sauvegarder». Que deviendra notre école de village? Peut-être une résidence pour personnes âgées. Quelle jeune famille voudra s'installer à Saint-Adalbert alors qu'il n'y a plus d'école? La Municipalité fêtera son 100e anniversaire l'an prochain, mais que sera le village sans son école? Seul l'avenir nous le dira.
La devise du Québec est «Je me souviens». Oh oui, je m'en souviendrai longtemps. C'est votre choix, mais ça brime le mien du même coup. Moi aussi, j'aurai le choix: celui de vous rencontrer dans les endroits publics... ou de vous éviter.
Pour terminer, je lève mon verre aux personnes qui ramaient dans le même sens que moi, que ce soit certains parents, grands-parents, la population en générale et les parents qui croyaient inscrire leurs enfants à l'école Saint-Adalbert dans les années futures. Croyez-moi, il y en a des futurs élèves. Désolée! La cloche retentira pour la dernière fois en juin 2009...
Renée Castonguay Saint-Adalbert
vendredi 13 mars 2009
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